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Les pêches de bruno
16 avril 2010

Avril, la Vis oblige !

    Comme à mon habitude, c'est sur les coups de huit heures que je prends le volant en direction des belles rivières à truites. Aujourd'hui, 16 Avril 2010, j'ai décidé d'aller pêcher la Vis. Mon choix s'est porté sur cette rivière car à cette époque de l'année, il n'est pas rare de trouver aussi des morilles au bord de l'eau.


    Seul dans la voiture, aucun de mes acolytes habituels n'ayant pu se dégager de leurs obligations, je m'approche du coin magique avec toujours autant d'anxiété... Pincement au cœur, une voiture est garée sur l'emplacement. Comme s'il ne lui suffisait pas d'occuper mon coin le voilà en plus qui a garé son tacot en plein sur le petit coin à morilles..... « GRRR !!! je sais pas ce qui me retiens!! ».

    Je suis donc obligé de monter plus haut car ce parcours est beaucoup trop petit pour le faire à deux avec un laps de temps aussi cours. Je continue ma route en passant Gorniès, coin qu'il est maintenant soi-disant interdit de pêcher, ( à voir avec la Fédé. dès que je trouverai cinq minutes ) puis le Grenouillet où les voitures de pêcheurs se succèdent, et me voilà arrivé au poste de la centrale électrique où enfin apparemment il n'y a personne.

    Il est 09h00, je m'équipe rapidement et descend avec hâte vers la rivière. Celle-ci est encore très haute et sera donc difficile à pêcher, la température est très douce aux alentours des 12°, le ciel est dégagé et le vent nul. Je pêche au lancé avec une cuillère blanche à points rouges de chez Déca ( comme souvent c'est vrai …).                           Ici le chemin qui mène au bord de l'eau est sportif,c'est le moins que l'on puisse dire, d'ailleurs il n'est pas rare de faire quelques petites glissades ou pire briser quelques cannes.... (« si j'en vois un sourire je garderai dorénavant pour moi mes mésaventures »). Je passe aujourd'hui sans encombres, posté sur le pont submersible j'effectue mes premiers lancés avec beaucoup d'application et de concentration. Comme pour le tennis certains jours où l'on sent mieux la balle, mes lancés aujourd'hui sont d'une précision chirurgicale. Après vingt minutes de pêche je m'étonne de n'avoir encore subit aucune attaque. Le double virage qui s'approche est toujours magnifique et poissonneux mais rarement rentable car très difficile à pêcher par la profondeur et la puissance des courants ainsi que la végétation qui l'entoure. Une fois de plus les poissons sont là car au troisième lancé j'aperçois une masse sombre suivre ma cuillère mais sans l'attaquer. Ce poisson devait faire a peu prés une trentaine de centimètres mais il ne se représentera pas lors de mes prochains passages...dommage. Je sais par expérience qu'ici vivent de gros spécimens. Le niveau de l'eau élevé crée sur les bordures de jolis remous, c'est d'ailleurs l'un d'eux que je prospecte en ce moment, plusieurs passages sont nécessaires pour décider la belle. « Ouah, celle-là est belle ! » m'exclamais-je, elle vient de saisir ma cuillère avec une violence inouïe, la bagarre est grandiose tant la belle se débat. Les sensations que transmet ma canne ultra fine dans le poignet sont incroyables, il me semble avoir presque le fil au bout des doigts.... Quelle belle truite, elle mesure trente trois centimètres, est toute noire, son ventre bien gras dénote que la période de grande alimentation a commencée.

    Heureux de ce début de partie, je remonte tranquillement le cours d'eau en prospectant tous les coins intérressants. Après plus d'une heure de pêche, alors qu'aucun autre poisson n'est venu montrer le bout de sa dorsale, posté sur un courant magnifique je suis interpellé par un bruit sec qui provient de la berge dans mon dos. Caché ou croyant l'être derrière la végétation touffue, un homme m'observe. Le fixant du regard pour lui faire comprendre qu'il est repéré, j'attends un mouvement de sa part. C'est chose faite, celui-ci bouge et fait mine de se promener tranquillement, l'air de rien il regarde en l'air puis en bas et jette un coup d'oeil rapide dans ma direction. Il recommence le manège plusieurs fois jusqu'au moment où il se baisse en un éclair pour attraper quelque chose. Sans se retourner cette fois-ci il progresse jusqu'à la berge monte sur un rocher et fait mine de scruter le paysage. Il me semble avoir compris son manège, je décide d'emprunter le même chemin que lui afin de confirmer ou infirmer mon idée. Là, exactement à l'endroit où il s'est baissé gît dans le sable le pied d'une morille hâtivement coupé... je rigole doucement et décide de lui laisser l'espoir de croire que je ne sait pas pourquoi il est là.

    11H15, toujours le calme plat, j'arrive à la fin du parcours, le grand plat qui se situe juste au-dessus du chemin qui remonte à la route est en général un indicateur précis de l'activité des truites....pas un poisson ne se promène, c'est vraiment très mauvais signe.

    Je décide de remonter à la voiture afin d'aller manger à Gorniès, car s'il y est peut-être interdit de pêcher, il n'y est pas encore interdit de casser la croûte en cherchant les mor.... « Chuuut ! »

    Comme chaque année, sur le même petit périmètre qui ne dépasse pas le mètre carré je trouve six morilles grises. Pas plus, pas moins mais je sais qu'il faut que j'y reviennent assez rapidement car vont suivre les jaunes plus grosses et plus nombreuses sur tout le coin.

    Il est temps de reprendre la pêche, un peu triste de ne pas avoir pu débuter ma partie de pêche par le coin magique, je décide d'y retourner pour ne pas finir cette agréable journée sans un passage.

    Je n'en crois pas mes yeux, la voiture est encore là même si elle n'est pas stationnée au même endroit, je m'approche et aperçois un pêcheur au lancé prospecter la rivière sur le début du parcours. C'est donc peine perdue pour aujourd'hui car la seule solution pour pêcher le coin serait de sauter au-dessus de lui mais le parcours étant très court se serait lui condamner sa partie à lui, je ne le ferai pas car s'il y a une chose que je déteste c'est bien que l'on me le fasse.

    Il ne me reste plus qu'à pêcher les cascades sur le chemin du retour, il y en a trois mais quand le sort s'en mêle... Les deux premières sont couvertes de pêcheurs en culottes courtes, la troisième est libre. Je commence à en avoir plein les jambes, je la pêche donc rapidement, tout d'abord à la cuillère puis au vairon factice, les deux leurres n'ont pas plus de réussite l'un que l'autre. C'est donc avec soulagement que, revenu à la voiture, je quitte les cuissardes et boit une grande rasade d'eau.


    J'adore qu'un plan se déroule sans accrocs, oui je sais ce n'est pas de moi puis il y a eu une petite entaille au déroulement de la partie, mais je ne voudrais pas être trop gourmand et avec ces  morilles ainsi que cette belle Fario je crois que je peut-être satisfait de ma journée.



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