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Les pêches de bruno
20 septembre 2010

Elle s'est fait désirer...

    Aujourd'hui les éléments semblent être en notre faveur, le soleil resplendit, la température douce ce matin devrait être plus qu' agréable cet après-midi et l'eau teintée par les orages des semaines précédentes appelle à la pêche. Si je précise, aujourd'hui, c'est parce que cette sortie en barque était prévu initialement le 07 septembre, mais l'orage et l'alerte rouge de Météo France nous en a empêché, à juste raison d'ailleurs. Qu' à cela ne tienne, nous repoussons la sortie au 16 septembre... les rhino-pharingites nous clouerons à la maison... Voilà pourquoi ce matin un sentiment de soulagement mêlé à de l'excitation, nous accompagne.


    Il est 08h15, quand je retrouve Tit au bord du Vidourle sur la commune de Vilettelle. L'endroit est très agréable, je ne connaissais pas ce coin de pêche pourtant sûrement bien réputé à en voir le nombre de pêcheur au « calé » déjà installé.

    Nous nous empressons de mettre la barque à l'eau et de charger le matériel à l'intérieur. C'est une vieille barque que le beau-père de Tit lui a cédé après des années de service. La taille n'est pas impressionnante, deux mètres sur un mètre, et avec tous le matériel à l'intérieur chaque déplacement est une aventure. Le montage du petit moteur électrique alimenté par une vieille batterie que l'on pose à même le sol est rudimentaire. Oui mais voilà, à chaque fois que nous embarquons, alors que celle-ci commence à nous porter vers des coins inaccessibles à pied, le bonheur nous envahi et la barque devient à nos yeux la plus belle des alliées.

    Nous décidons de remonter la rivière sur quelques centaines de mètres afin, ensuite, de nous laisser dériver lentement vers l'aval en pêchant tous les coins possibles. Une falaise magnifique s'offre à nos yeux, la hauteur et la verticalité de sa paroi nous laisse sans voix. Une arche semble avoir été taillée à l'intérieur. A cet endroit là, la profondeur de la rivière doit être environ de quatre à cinq mètres, ce qui nous semble être un poste intéressant pour les sandres. D'ici nous apercevons une chute d'eau quelques centaines de mètres plus en amont, celle-ci marquera le début du parcours et nous nous y rendons aussi vite que le petit moteur nous le permet. Celui-ci montre quelques signes de faiblesses inquiétants, des ratés que nous attribuons, sûrement, à de faux-contacts.

    09H15, les premiers lancers fusent de toutes parts, Tit a monté un spinner-bait alors que je décide de commencer avec une valeur sûre, la cuillère vaironnée. « Regardes, regardes !! » me dit Tit. Lorsque son leurre, en fin de récupération, arrive à la surface nous apercevons de petites perches chasser derrière. Le sérieux devient de mise, quelques minutes plus tard je ferre le premier poisson de la journée, une belle perche qui doit mesurer environ vingt sept ou vingt huit centimètres. Il est 09h39 et la pêche est lancée. Dix minutes plus tard, alors que Tit vient d'échapper deux petites prises, je ferre un nouveau poisson. Cette fois c'est un Black-bass de vingt deux ou vingt trois centimètres qui à succombé à mon leurre.

    10H10, alors que je titille Tit sur le fait que le NO-KILL ce n'est pas le fait d'échapper le poisson mais de le remettre à l'eau une fois attrapé, il sort enfin de l'eau sa première prise. Ce n'est pas la taille qui compte (enfin il paraît) et c'est tant mieux car cette perchette avoisine les quinze centimètres.... A peine cinq minutes plus tard le voilà qui remet ça avec un même poisson du même gabarit. Les prises cessent, nous nous laissons alors descendre en aval vers des postes plus marqués. Le moteur nous lâche petit à petit et c'est grâce aux rames que nous les rallions. « CLAC ! PLOUF ! », je sursaute en entendant le bruit, le spectacle de Tit ébahie en voyant sa rame coupée en deux avec une partie flottant en surface derrière la barque me fait attraper un fou rire. Il ne nous reste qu'une seule rame, heureusement le vent est quasiment nul et nous devons prendre de toutes façons la même direction que le courant pour rentrer vers la voiture.

    11H10, les postes s'enchainent tous plus beaux les uns que les autres, il nous semble à chaque lancer pouvoir attraper un poisson trophée. « Ça y est !!! » lance Tit, je vois sa canne se plier en deux, le fil tendu semble découper la surface de l'eau de gauche à droite. C'est un lancer court et rigide qui donne la sensation de tenir un monstre à chaque prise. Celle-ci est très belle, c'est un black-bass de trente centimètres, sa défense procure toujours beaucoup de sensations et la mine réjoui de Tit ne fait que confirmer.

    11H20, alors que nous sommes postés juste avant la falaise, là où quelques touffes d'herbes surplombent encore la rive, c'est à mon tour de subir une violente attaque. Les deux secousses ressenties dans le poignet me font espérer le meilleur, malheureusement, même si la prise est tout a fait honorable, le black-bass de vingt cinq centimètres environ n'est pas le poisson trophée attendu.

    12H30, le ventre réclame une halte sandwich, pause que nous allons lui accorder volontiers puisque les poissons se font rare, que le soleil tape fort sur nos têtes et que de toutes façons il a toujours de le dernier mot. Accroché au  flanc de la falaise, l'ombre nous invite à prendre le temps de déguster ces quelques victuailles. Le spectacle est assuré par trois hommes occupés à l'escalader.

    13H00, la pêche reprend ses droits, nous testons de nouveaux leurres. Tit lui pêche avec un poisson nageur multi-articulé alors que j'équipe ma ligne d'un leurre souple de style « twist » blanc avec une tête plombé rouge. J'espère ainsi tenter un joli sandre au pied de cette falaise avec ces grands fonds qui nous semblent propice à sa présence. Les minutes passent sans aucunes attaques, le soleil chauffe toujours plus, les seules chasses de petits black observées une heure plus tôt,ont disparues. Quatre black-bass et cinq perches pour cette première sortie barque, nous sommes ravis.

    14H30, nous décidons de stopper la pêche, la rame doit nous ramener au bord c'est pourquoi nous avons choisi le moment où nous étions au plus proche de la voiture.


    Une fois l'équipement rentré dans les voitures, la barque installée dans sa remorque nous prenons cinq minutes pour observer un des postes à caler d'où vient de partir un pêcheur. « Regardes Tit ! », je viens d'apercevoir sur le bord du chemin le fourreau du pêcheur avec toutes ses cannes. Il l'a oublié au bord des herbes par terre. Nous nous demandons qu'elle est la meilleure attitude à avoir, prendre celui-ci et laisser un mot avec nos coordonnées ou bien le laisser sur place en espérant qu'il s'en rendent compte rapidement. Nous optons pour la première solution, Tit vient d'inscrire cette inscription sur un planche « nous avons votre fourreau » suivi de mon numéro de portable. Nous voyons une voiture revenir dans notre direction, c'est le pêcheur tête en l'air qui revient après s'être rendu compte de son erreur. Il nous remercie gracieusement et reprends sa route soulagé. Nous faisons de même, heureux d'avoir passé une agréable journée.

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