Le rêve brisé...

    Depuis plusieurs mois j'imaginais cette fameuse première journée au bord de l'eau, les truites étaient joueuses, le soleil resplendissait et les oiseaux sifflotaient des airs mélodieux à mes oreilles. Nous sommes le jeudi 18 Mars, pour le soleil il faudra repasser, le temps est gris et malgré les 09h affichés sur ma montre, les oiseaux doivent être encore couchés... Il ne me reste plus qu'à espérer que les truites,elles, seront bien au rendez-vous.

    Christophe a fait l'ouverture hier, il avait choisit le Luech comme lieu de ses exploits... exploits, oui c'est bien le mot car « Monsieur » n'a rien trouvé de mieux que de battre notre record de la plus grosse truite, une Fario de 48cm et plus d'un kilo, ferrée avec une cuillère blanche à points rouges de marque...Décathlon !

    Autant vous dire qu'il a placé la barre très haute, il sera difficile de faire mieux cette saison en tout cas. Voici dans qu'elles conditions j'abordais cette ouverture 2010, l'eau est haute mais très claire, la température est douce aux alentours des 15° et le vent est quasiment nul. Je débute par le « coin magique », pour ne pas risquer de faire fuir une première truite postée sur la bordure je fais souvent un lancer que je nomme d'approche, reculé d'un bon mètre je lance ma cuillère vers le milieu de la rivière et ramène vers la rive. Sur ce premier lancer de l'année 2010, une jolie Fario d'une vingtaine de centimètres (j'ai oublié mon mètre) vient se piquer à ma Mepp's blanche à points rouges. N'étant pas certains qu'elle soit maillées (23cm), je la remet délicatement à l'eau et continue la pêche.

    10h, je finis le parcours magique sans aucune autre touche. Aucunement désabusé par ce fait, même si c'est mon coin magique tout de même, je décide d'effectuer le parcours du Grenouillet. Arrivé sur place je remarque des voitures stationnées tout au long du parcours... Je décide donc de le commencer bien plus haut que d'habitude afin de ne pas trop pêcher derrière les autres. Après une demi-heure passée sans voir un poisson et voyant un pêcheur quelques mètres plus haut patauger au milieu de la rivière, je me dis qu'il vaut mieux manger un morceau puis monter sur des parcours plus difficiles d'accès après ce petit casse-croûte.

    12h30, je gare la voiture au niveau de la centrale électrique, personne aux alentours... L'accès ici est un peu plus ardu même si les bordures ont été un peu déboisé. J'arpente les bords de la rivière lorsque soudain un bruit sec et violent vient me faire frissonner. Une goutte de sueur coule dans mon dos, je n'ose regarder les dégâts... le scion de ma canne s'est coincé dans une branchette coupée et a cédé sous la pression... je suis là, sans voix, a regarder ma canne brisée, les oiseaux ne chanteront plus aujourd'hui et le temps ne m'a jamais semblait aussi gris.

    13H, j'ai déjà rangé le matériel dans la voiture (ce qui l'en reste) et je roule vers la maison avec le sentiment d'une journée gâchée et qui ne restera pas dans mon cœur mais sûrement quand même dans ma mémoire...

Comments

[Richyla]

Arrrrffff...ca arrive et puis demain est un autre jour :).

PS: Merci pour les conseils. J'ai en fait défini mon parcours sur l'Orb, au niveau de Sérieys. Sur la Lergue ce sera en aval de Pégairolles.

@+