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Les pêches de bruno
8 juillet 2009

L'été...la Mer !

    Les températures très élevées de ces derniers jours ont atténuées mes envies de sorties truites car comme tout le monde le sait, si ce n'est à l'aube ou bien lors d'un coup du soir bien senti, les prises de Fario sont rarissimes avec ces conditions atmosphériques. C'est pourquoi j'ai décidé d'inviter Chris à une sortie pêche au loup le soir du 08 Juin 2009.


    Il est 21h00 sonnante quand Chris arrive au pied de mon domicile, je descends lui ouvrir le garage de la résidence afin qu'il puisse garer sa voiture en toute sécurité à mon emplacement. Nous en profitons pour charger ses cannes et sac à victuailles dans ma voiture. Je me rends compte que je viens d'oublier ma veste de survêtement, qui pourrait m'être bien utile la nuit au bord de la mer, une petite halte en voiture sous le balcon, d'où nous salut Céline, et l'erreur est effacée.

    Il est 21h35 quand nous nous garons au bord du canal de Carnon, je jubile car le courant est bien là, il rentre avec une force moyenne mais très intéressante pour notre technique. Je vais ce soir éduquer Chris à la pêche du loup au Rapala et Raglou ( Poisson en balsa et petit leurre souple imitant un petit poisson de mer). Cette technique est passionnante, elle se rapproche bien évidemment de la pêche au Rapala en rivière mais connaît quelques variantes du fait de la nature du coin pêché. En effet, ici, si le courant est absent ou très faible la technique devient inopérante, vous comprenez sûrement mieux pourquoi j'étais si excité de voir ce beau rentrant (courant qui va de la mer vers les étangs) en arrivant.

    Il est 21h45, installés sur un bateau amarré au bord, nous effectuons nos premiers lancers. Nos montages sont des plus simples, un Rapala en queue et quarante centimètres au dessus monté en potence un Raglou bleu. Les premiers lancers ne sont pas très précis, Chris lui n'a jamais pêché avec cette canne que je lui ai préparé et pour mon compte les deux ans de disette sur cette technique m'ont quelque peu rouillés les poignets.

    Mon poste préféré, les portes (lieu ou lors des gros coup de mer les agents du port ferme ce qui ressemble à une écluse), vient de se libérer. J'invite Chris à nous y rendre sans plus tarder car le coin ne reste jamais longtemps inoccupé. Les portes forment un petit étranglement qui augmente la puissance du courant, les Bars se regroupent souvent ici pour chasser les petits vifs en mal de puissance pour passer l'obstacle. Dans le canal où nous pêchons, les bordures sont occupées sur tout  leurres longueurs par des bateaux amarrés, les lancers doivent être précis car les accrochages nécessitent de faire le tour par le pont situés à quelques pas afin de regagner la rive opposée. Comme si l'explication verbale à Chris ne suffisait pas, je m'accroche aussitôt à un panneau de signalisation maritime et remplace mon explication en démonstration.

    Peu de pêcheurs sont présents (ce qui n'est jamais bon signe ici), quelques un arpentent le ponton en amont et deux autres s'installent en face de nous en pêchant au calé. Nous ne ressentons pour l'instant aucune attaque, je décide donc de laisser Chris aux portes et me dirige sur le bateau amarré plus bas où nous avions commencé la pêche.

    La nuit est maintenant tombé, le coin du bateau est lui baigné dans une faible lumière jaune propulsé péniblement par les lampadaires du parking, il est toutefois possible de distinguer quelques fois en surface les loups chasser. Mais aujourd'hui les conditions sont exceptionnelles, pas exceptionnellement bonnes malheureusement mais tellement rare du fait de la clarté de l'eau. Penché par dessus le bord, je scrute le fond de l'eau, la profondeur ici n'excède pas 1,50m, je peux distinguer en quelques minutes plusieurs bancs de poissons et même un joli Bar redescendre le courant en zigzaguant.

    Mais ici aussi les poissons se font rare, après demi-heure de pêche sans aucune attaque je rejoint les portes et Chris par la même occasion, qui lui non plus n'a rien senti. Chris me propose de se délecter d'un bon Panaché accompagné d'une barre de céréales, nous en profitons pour échanger sur la pêche et le boulot.

    A son tour il décide de tenter sa chance sur le bateau, intrigué par mon récit sur ce que j'ai pu observer.

    De retour après vingt bonnes minutes, il me raconte à son tour qu'il a pu observer de nombreux poissons ainsi qu'un Bar qui devait dépasser le kilo.

    Cette fois ci nous sommes tout seul, nous gagnons le ponton pour tenter notre chance un peu plus en amont en essayant de poser les leurres devant ou entre les portes au niveau de la sortie. Lors d'un de ses premiers lancers, Chris accroche son leurre au pied de la porte. Le voilà en train de faire le tour, arrivé sur les lieux il tente de décrocher en se penchant en avant, je me marre d'avance en imaginant une chute, qui n'aurait rien de dangereuse, mais dont le récit pourrait bien faire rire toute une région.

    Mais le meilleur reste à venir, alors qu'il vient de réussir à décrocher grâce à un balai récupéré sur un bateau mis en cale sèche sur le parking, voilà qu'une patrouille de police passe à ses côtés. Ils l'ont aperçu fouiller dans le bateau, redescendre ses manches tout en essayant de regagner le chemin du retour qui passe sous des pins et qui donne vraiment l'impression de tenter de s'éclipser. La voiture de police s'arrête au niveau du bateau et après un coup d'œil rapide dans celui-ci l'agent décide d'interpeller Chris pour lui demander qu'est-ce qu'il trafique ici ? Heureusement après une brève explication l'agent comprend qu'effectivement il n'y avait là aucun délit. Le voilà revenu, j'ai vraiment du  mal à m'arrêter de rire, je me dis que si je n'avais pas oublié la caméra j'aurai pu filmer ce grand moment comique.

    Le courant est maintenant tombé, il rentre encore à peine mais il est quasiment impossible de pêcher. Nous faisons donc une pause imposé, il est 01h30 du matin et je m'impatiente de voir le courant tourner.


    02H00, Chris travaillant le lendemain nous décidons de rentrer, le courant commence à sortir et je pense que si nous avions pu rester un peu plus le résultat aurait certainement était différent tant le moment du tournant est remarquable. Ce n'est que partie remise et je pense que Tit devrait faire partie de l'équipe la prochaine fois.

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