Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les pêches de bruno
15 juin 2009

La première Fario à la mouche 2009

    « Un petit coup de main ? Merci ! », j'en ai bien besoin, j'ai décidé ce matin d'aller pêcher le matin à la cuillère et l'après-midi à la mouche, double technique signifie double équipement, autant vous dire que les bras de Céline ne sont pas en trop pour m'aider à descendre ces trois étages.

    Le programme de la journée consiste à débuter le matin, sur la Vis à la cuillère puis de monter l'après-midi sur l'Hérault dans sa partie haute afin de sortir le fouet de son hibernation.


    09H00, comme d'habitude ( s'il n'y a pas un intrus...), je débute par le parcours magique. Le lancer en main je m'approche lentement de la rivière, « SCHOUFFFF ! » un premier gobage vient me souhaiter la bienvenue. Une Fario glisse tranquillement sur les galets juste devant mes yeux, je lance ma cuillère blanche à points rouges sur ses talons, demi-tour fulgurant pour voir quel est cet objet qui perturbe son territoire, elle la regarde quelques secondes puis s'éloigne avec un mépris qui me laisse sur ma faim. « SCHOUFFFF ! », deuxième gobage cette fois un peu plus haut, je me dis alors que les centaines de mouches bleues qui me tournaient autour pendant que je m'équipais à la voiture n'étaient pas là par hasard, ni du au fait que j'aurais malencontreusement écrasé ce que vous savez, mais plutôt car le temps est orageux ceux qui les rend très collantes.

    J'observe sur la berge opposée une truite en  train de moucher. Je tente ma chance et pose délicatement ma cuillère quelques centimètres devant elle, la fuite est rapide, « elle n'en voulait pas ! »me pensais-je, mais alors que je la suis encore des yeux, voilà que je ressens une tension dans le fil, je ferre sèchement, une belle truite se débat au bout de mon leurre, la deuxième que je n'avais su repérer gît maintenant dans ma main. C'est une belle Fario de 27cm, il n'est que 09h30, tout semble vouloir alors me sourire.

    Je prospecte le reste du parcours mais assez rapidement car tout ces gobages m'ont mis l'eau à la bouche, je ne pense plus qu'à une chose c'est faire tournoyer ma soie au dessus de ma tête.

    11H00, j'ai déjà fini le parcours, je me dépêche de foncer vers Ganges pour acheter des sandwichs et si possible de l'hydro-spray ( bombe qui permet de faire flotter plus facilement la mouche sèche). Aucun problème pour dénicher à manger au Super U du coin, je file alors vers le détaillant de pêche, le rideau en fer baissé fait fondre mon enthousiasme, le papier collé dessus où il est inscrit « Fermé du 14 au 21 Juin » l'anéanti.

    12H00, installé à l'ombre d'un arbre, bercé par le chant de l'Hérault, je scrute la surface de la rivière à la recherche d'un gobage même furtif. Je suis au-dessus de Valleraugue, je vais pêcher cette portion pour la première fois, ce coin vient de mettre soumis par Tit qui l'a découvert quelques jours plus tôt lors d'une sortie pêche riche de deux belles truites. Au vu des photos qu'il m'a fait parvenir, j'avais décidé de la prospecter à la mouche, les coins pour le fouet étant plus que rares dans ce département.

    12H30, je vaporise le peu de spray qu'il me reste sur la mouche de mai de couleur blanche qui équipe mon fouet, les premiers posés sont très correctes pour quelqu'un qui n' a plus pêché depuis presque un an et qui vient juste de changer de soie. Vu que je n'ai repéré aucun gobage, je décide de pêcher l'eau, sous la cascade qui marque le début du parcours je repère enfin un mouchage, malgré plusieurs passages très précis la belle se fait désirer. Les sedges ont l'air légion par ici, je peux en voir voler par ci par là plusieurs de tailles et couleurs différentes,je décide donc d'en monter un roux. Celui-ci n'a pas plus de succès, je change encore une fois et monte cette fois un sedge noir aux ailes vertes, le spray qui crache sur ma mouche s'éteint tout d'un coup, celui-ci en est couvert mais je ne pourrai plus changer de mouche. Celle-ci non plus n'a pas l'effet escompté, tant pis je laisse cette truite à ses activités et je remonte la rivière en déposant ma mouche dans chaque veine d'eau.

    Je n'ai pas la réussite dont je rêvais, les truites se font discrètes, j'en aperçois quelques unes qui fuit à mon arrivée mais aucune ne monte sur ma mouche. Alors que je pénètre dans l'eau pour la première fois de la journée,« Tiens mes orteils deviennent tout frais !», j'ai soudain un éclair de lucidité, ma cuissarde gauche était, il est vrai, trouée et je n'avais pas trouvé le temps de la réparer... Comme si le droit était soudain pris de jalousie, je le sens lui aussi se rafraichir soudainement, il ne me reste plus qu'à rustiner les deux de retour à la maison. C'est donc les pieds mouillés que je vais pêcher le reste de l'après-midi, je suis en train de pêcher un courant un peu plus profond et lent que les autres, ma mouche progresse de trente à quarante centimètres à chaque lancer, je la regarde flotter dans la veine d'eau et soudain disparaître au milieu d'un léger bouillonnement, la soie et la queue de rat se tendent, la belle est au bout, je la bride assez facilement grâce à sa faible taille. Elle mesure 20cm, c'est la première de l'année à la mouche alors malgré sa taille je suis ravi. Je vais réussir à en faire monter une autre un peu plus haut mais avec moins de réussite.

    14H30, je trouve un chemin pour accéder sur la route, je l'emprunte car ne connaissant pas du tout le coin j'ai peur de m'aventurer trop haut et de devoir faire un trop long parcours avant de pouvoir remonter. En marchant sur la route pour revenir à la voiture je me dis qu'il sera intéressant d'y pêcher de nouveau lors d'un coup du soir.

    Comme il me reste encore du temps avant de rentrer, je décide de redescendre l'Hérault bien plus bas vers St Julien de la Nef où j'ai repéré quelques temps plus tôt un trou très important qui pourrait abriter une très grosse truite qui aurait été emmenée lors d'une crue. Les premiers lancers sont ponctués d'attaques de Cabot plus ou moins gros. Je repère une très grosse pierre immergée dans un lent et très profond courant, je pose la cuillère à sa base et commence à ramener lorsque je ressens une très violente charge sur celle-ci, je ferre sèchement, le combat débute par un départ fulgurant dans le sens du courant, je me concentre pour garder le fil tendu, je ne m'enflamme pas trop car je me dis que ce n'est peut-être qu'un très gros Chevesne très courant par ici, j'arrive à brider le poisson finalement assez rapidement, il se rapproche de moi... un Barbeau de près d'un kilo gît sur les galets entre mes pieds. Je ne ferai plus d'autres prises.


    16H00, il est temps de rentrer, la journée fut agréable avec une belle prise le matin à la cuillère et enfin ma première Fario de l'année à la mouche. Vivement la prochaine sortie ! 

Publicité
Commentaires
Les pêches de bruno
Publicité
Les pêches de bruno
Publicité