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Les pêches de bruno
8 juin 2009

Une pêche sportive !!!

    Comme d'habitude, pour mes parties de pêche, je pars de la maison vers 07h45, ce matin le temps est gris, la météo n'annonce rien de bon mais pas de grosses pluies. Je n'ai pas trouvé les imperméables légers que je réserve pour la pêche, c'est pourquoi je charge le gros imperméable d'hiver dans le coffre au cas où...

    Je retrouve Chris chez lui à l'heure convenu, il ne voulait pas se lever trop tôt car il commence demain les matinées ( levé 03h00 ), nous en plaisantons en nous disant que si Tit nous avait accompagné, il aurait fallu se lever au moins à 04h00. Aujourd'hui nous prenons la route de la Gagnière, rivière que connait bien Chris sur laquelle il pêche souvent seul ou accompagné de son père. Il me l'avait déjà fait pêcher l'année dernière à la même époque ( 20 mai ), les jours qui avaient précédés furent pluvieux c'est pourquoi nous avions trouvé une rivière très haute, le résultat ne fut pas mémorable avec seulement quelques petites au compteur, surtout pour Chris car mon cas fut bien plus piètre encore avec seulement une petite sur la fin du parcours. Étrangement ce ne fut pas le souvenir de cette pêche qui est resté gravé dans ma mémoire, mais plutôt la phénoménale randonnée qui permet d'accéder à la rivière.

    09H30, nous voici arrivés sur la langue de chemin qui sert de parking, la place est déjà prise par un Belge, heureusement ce n'est pas un pêcheur, seulement un habitant du hameau. Garés à ses côtés, nous sortons notre attirail de la voiture, la température est un peu fraîche ( 15°), le temps est gris mais les nuages courent bien haut dans le ciel et ne sont pas très menaçants, je ne crois pas utile de me charger du gros imperméable et décide donc de ne prendre qu'une petite veste de survêtement pour faire face à la fraicheur matinale.

    09H45, nous commençons notre raid-aventure qui nous mènera à la rivière, Chris prend les devants sur une allure canon qui dénote son goût pour les marathons. Je peine a suivre le rythme imposé, au bout de quinze minutes, la veste de survêtement me semble bien en trop tellement je transpire. Le rythme ne faiblit pas, voilà vingt minutes que nous marchons, je commence a être distancé, heureusement le site et la vue son grandioses, j'en profite pour regarder les paysages qui s'offrent à moi et oublier un peu ainsi la fatigue qui me gagne. Nous arrivons enfin au troisième petit ruisseau qui alimente la Gagnière, c'est par là que nous descendons vertigineusement vers la rivière qui coule à environ deux cents mètres plus bas.

    10H15, nous sommes enfin au bord de l'eau, le niveau de la rivière est très bas, l'eau est claire, elle s'écoule d'un débit très lent, la caractéristique topographique provoque une alternance de vasques plus ou moins profondes, entrecoupées de petits courants dont la profondeur n'excède pas les quinze à vingt centimètres.

    Nous pêchons maintenant depuis un quart d'heure à peine lorsque tout à coup le temps devient très sombre, quelques gouttes perforent la surface et soudain, sans avoir le temps de sortir de l'eau, une violente averse s'abat sur nous, nous courrons nous mettre à l'abri sous le premier arbre bien feuillu que nous trouvons. Je suis déjà bien mouillé et la journée ne fait que commencer. Alors que je peste de ne pas avoir pris mon imperméable, Chris me suggère d'enlever la veste de survêtement afin d'avoir quelque chose de sec à me mettre dessus plus tard. La suggestion est bonne , me voilà donc en débardeur sous la pluie, qui s'est maintenant calmée.

    Sur le premier trou, en fin de lancer alors que la cuillère arrive presque à mes pieds une truitelle vient taper dedans mais sans s'accrocher. Je relance aussitôt en tête de vasque là où le courant bouillonne et la profondeur atteint bien les un mètre, premier tour de manivelle, l'attaque est franche et soudaine, la cuillère est stoppée nette dans sa course, je ferre mais il est déjà trop tard, elle s'est décrochée celle-là aussi. Rien à voir avec la première, cette truite était surement belle tant l'arrêt fut brutal.

    Nous pêchons ainsi de façon alterné de vasques en vasques, le temps est bien couvert et la pluie fait souvent des apparitions éclairs.

    12H15, Chris attaque une vasque un peu plus longue et profonde que d'habitude, sa cuillère jaune fait l'unanimité dans ce lieu, sur trois lancers il attrape trois truitelles, incroyable ! Les prises ont l'air d'être alterné au fil des pluies, nous remarquons que pour chaque petites éclaircies, les attaques reprennent.

    Il est temps de manger un morceau, même si le petit encas pris pendant la grosse averse du matin nous à permis de tenir jusque là sans fringale, cette fois-ci l'heure du gros casse-croute a sonner. Nous attaquons par les pizzas que nous avons achetés sur la route chez une boulangère qui s'en souvient surement encore. En effet lorsqu'elle m'annonce le prix, dix euros et cinq centimes ( 2 pizzas, 2 roulés à la viande, 2 croissants, 1 pain au chocolat et une baguette), je lui tends mon billet de vingt euros et dans un élan de générosité lui dis : « ne vous embêtez pas pour les cinq centimes, rendez moi juste dix euros ! ». A peine ma phrase finit, je me rends compte de l'absurdité, les cinq centimes sont pour elle et non pour moi, heureusement la boulangère est agréable et prends tout ceci sur le ton de la plaisanterie, Chris ne donne pas sa part au chien et c'est ainsi que je me fait allumé bien amicalement.

    13H00, nous reprenons la pêche, le temps ne s'est toujours pas amélioré, un léger vent fait même son apparition, j'en profite pour me changer.

    « CHKRAKKK !!! », alors que Chris est en train de pêcher, nous entendons subitement un bruit énorme dans les arbres juste devant nous, l'arbre plie et craque sous le poids de quelque chose de très lourd, j'essaie d'apercevoir rapidement l'intrus mais mis à part une grosse masse sombre je ne distingue rien d'autre. Le calme et le silence sont revenu j'ai beau me plier, m'avancer, je ne vois plus rien... Nous pensons de suite à des sangliers très nombreux dans la région.

    Nous continuons notre pêche et les résultats du matin se répètent, beaucoup de truitelles qui suivent ou tapent dans la cuillère mais rien d'autre. Nous sommes presque arrivé sur la fin du parcours, la dernière vasque intéressante est devant nos yeux, Chris me propose bien gentiment de la pêcher, sûrement un peu déçu du résultat de notre journée, il voudrait que je puisse sortir un poisson maillé avant de terminer. Je m'applique à la peigner du mieux possible, je sens ici encore deux petites attaques, mon lancer sur le courant qui alimente ce trou est victorieux, malheureusement c'est encore une truitelle de 19cm qui repose dans ma main.

    Le chemin pour remonter au hameau est juste devant nous, il est 14h20, nous hésitons à l'emprunter et pêchons deux ou trois vasques de plus avec toujours les mêmes résultats.


    Cette fois nous remontons le chemin, il est très pentu, j'ai déjà les jambes lourdes et ce dernier effort me coupe le souffle. Comme si de rien n'était, Chris monte lui à une vitesse incroyable, il doit même faire des pauses pour m'attendre, je me rends compte ici qu'il est grand temps de reprendre un peu les footings. Cette journée aura un goût mitigé, le temps nous a jouer un vilain tour, heureusement le fait de pêcher à deux nous aura permis de discuter et plaisanter et le caractère très sauvage du coin laisse quand même un très bon souvenir malgré la bredouille....

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