Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les pêches de bruno
10 juin 2010

SOUVENIRS.....SOUVENIRS !

    En faisant un peu de rangement dans les papiers de la maison, je viens de tomber sur deux anciennes sorties pêche  à la truite dans les Pyrénées orientales retranscrites sur un morceau de feuille. A l'époque nous habitions Cerbère, c'était en 1998, j'ai décidé de vous en faire part...



   

    20 Fevrier 1998

    10h00, arrivé au bord du Tech, tout est calme et la rivière semble couler des jours paisibles. L'eau est basse, légèrement teintée, il fait bon, sans vent même si le soleil ne chauffe guère pour l'instant.

    Équipé en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, me voilà parti vers ce traditionnel courant qui marque le début de mon parcours. Mon lancer monté de ma cuillère fétiche en main, je commence à prospecter tous ces postes si bien marqués et qui pourtant ne m'ont jamais rien donnés. Cette succession de courant faite avec le plus grand soin, mais totalement infructueuse, me voilà devant ce parcours, tant apprécié, fait de petits courants lents et peu profonds, qui regorge de belles truites. Dernier lancé, sous ces petits buissons qui surplombent l'eau, la cuillère passe admirablement, elle flotte, virevolte, accélère, se retrouve dans mes pieds sans le moindre agréable accident de parcours. « Mais que se passe t-il aujourd'hui ?!! », la lune est bonne, le temps aussi, la température également.....Tant pis, je ne perds pas confiance, il n'est que 10h20 et la rivière me réserve encore de belles caches.

    10H30, en voilà une justement, un gros rocher planté dans l'eau dont le courant vient flatter les flancs et caresser le ventre. « Ici il doit y en avoir une belle !» me dis je. Troisième passage, toujours rien... Je décide de passer une nouvelle fois mais plus lentement, la cuillère tombe au ras du rocher, descend fébrilement, semblant narguer l'appétit des truites, soudain une petite secousse dans le poignet, serait-ce dame Fario venue me souhaiter la bienvenue ? Ça vaut le coup de réessayer... Lancé identique, même vitesse de récupération, les yeux rivés sur ma cuillère je suis sa descente vertigineuse, lorsque j'aperçois la belle truite venant mettre un coup de nez sur cet intrus, semblant lui indiquer sa présence indésirable. Qu'à cela ne tienne, elle va y retourner encore plus indésirable. Cette fois c'est bon, l'attaque est franche, mon poignet en tremble encore, c'est un magnifique poisson, elle essaye de regagner sa cache à grands coups de tête, la canne pliée joue bien son rôle pour adoucir ses a coups violents. Après dix minutes d'une lutte sans merci, la voilà allongée sur le sable de la rive. Dame fario est parée de sa plus jolie robe, comment ne pas en tomber amoureux au premier regard.

    Déposée dans mon panier sur un lit de feuille humide, je suis prêt pour une journée magnifique. Journée très agréable qui m'offrira la prise d'une autre truite de  plus petite taille, ainsi que la visite express d'une bonne dizaine d'autre. Quel dommage que Céline ne soit pas là elle, car elle a du rentrer sur Montpellier pour son entretien de stage à la clinique du parc. Ce n'est que partie remise, en espérant que la prochaine fois elle aura autant de chance que moi.... !!

    Printemps 2008

    10h00, nous voilà Céline et moi au bord du Tech. Cette fois-ci nous sommes montés plus haut, entre Arles sur Tech et Prats de Mollo. La rivière est très belle, petit ruisseau se faufilant dans un cadre boisé et très accidenté. L'eau est claire et très basse. Du pont nous apercevons trois truites qui tranquillement se baladent dans un calme gobant de temps en temps en surface. Il n'en faut pas plus pour nous faire bouillir le sang, armés de nos cannes à mouche nous voilà partis pour attaquer ce joli parcours inconnu.

    Nous contournons le pool en nous camouflant dans la végétation et commençons à pêcher un peu plus bas. Il y a de beaux petits courants, malgré cette eau très basse. Motivés nous faisons passer nos mouches avec la plus grande application, mais même avec tout ce professionnalisme les truites dédaignent monter sur nos artificielles.

    Arrivant aux abords de ce fameux pool, nous nous assoyons sur un rocher, fumant une cigarette, afin d'observer leur manège et savoir comment les pêcher.

    « Mais que se passe t-il ?, Elles ont disparu ! » Nous avons beau scruter sans fin le fond de l'eau, chaque rocher, rien n'y fait elles ont belle et bien disparu. Nous ont elles vu, entendu ou autre nous n'en savons rien.

    Tant pis nous continuons de remonter la rivière, sans laisser passer le moindre courant, la moindre pierre pour toujours le même vain résultat... « Ah si ! » Je viens d'attraper quelque chose, pas de souci ce n'est que mon sandwich car nous sommes remontés manger, il est déjà 13h00. Une fois le ventre plein, nous décidons de redescendre à Arles sur Tech, où les dames Farios nous semblent moins capricieuses.

    Céline décide de continuer à la mouche, moi par contre je prends la cuillère. Arrivés à moitié de parcours, nous nous retrouvons pour comparer nos paniers et là surprise !! ils sont aussi vide l'un que l'autre....Céline commence à s'impatienter et à  bouder les truites, moi aussi d'ailleurs mais je continu irrémédiablement à faire passer ma cuillère autour de toutes les caches s'offrant à moi. Alors que la résignation commençait à prendre le dessus, tout à coup c'est l'attaque, la belle s'est jetée sur ma cuillère, la bagarre est de courte durée, elle se décroche et gagne la partie. Enfin le moral remonte un peu. Ce joli rocher immergé sous ces branches surplombant l'eau doit obligatoirement en abriter une. Ma cuillère tombe délicatement au pied du rocher, le temps d'effectuer un tour de manivelle et dame Fario se précipite sur cet intrus. Cette fois-ci la bagarre tourne à mon avantage, ce poisson vient délicatement jusqu'à mon panier. Je cours voir Céline pour lui dire de prendre son lancé pendant qu'elles sont mordeuses. Elle râle un peu, jalouse de ma prise, mais va quand même chercher sa canne à cuillère à la voiture hâtivement... si pressée d'ailleurs qu'elle en redescendra sur les fesses le chemin qui mène de l'auto à la rivière. Je décide de la suivre un peu afin de lui glisser quelques tuyaux. Voilà une superbe cache devant nous, je lui explique comment la travailler. Elle s'exécute aussitôt, passe très précisément avec beaucoup d'application, il n'en faut pas plus pour qu'une truite vienne en découdre avec elle. Quel dommage la belle s'échappe alors qu'elle était presque dans nos pieds. Je sens que Céline voudrait bien mettre sa canne en kit, mais elle arrive à prendre sur elle....

    Nous ne voulions pas abandonner sur cette mésaventure, c'est pourquoi nous pêchons encore quelques courants, malheureusement les truites, elles, ont décidé que c'était fini pour aujourd'hui.

Publicité
Commentaires
Les pêches de bruno
Publicité
Les pêches de bruno
Publicité