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Les pêches de bruno
21 septembre 2012

Chapeau l'Artist !

    Il est 20h40 quand je prends, au volant de ma voiture, la route de la mer. J'ai dans l'idée aujourd'hui de pêcher les bordures de digues, les rouleaux en plage et l'entrée du port, aux leurres de surface.

     21H45, arrivé sur la plage, la température est très agréable, je transpire même sous ma veste de survêtement enfilée à la hâte, sous les conseils avisés de Céline : «  Tu me mets une veste, il fait froid au bord de l'eau le soir maintenant, tu vas voir ! », effectivement je vois...

     Je vois surtout de petits rouleaux venir s'écraser sur la plage, chanter leur air si connu et créer une atmosphère vraiment particulière. « Des lucioles ?! », non se sont en fait les détecteurs de touches, accrochés sur la pointe de la canne, qui balisent toute une partie de la digue où les pêcheurs au calé se sont rassemblés. Ils sont nombreux, j'en compte une dizaine au moins, avec chacun deux où trois cannes d'où cet illumination du ciel Palavasien.

     Je m'avance lentement dans la nuit noire, les premiers ressacs viennent claquer sur mes bottes, encore quelques pas, ça y est je peux commencer a pêcher. Toujours équipé de mon z-claw j'anime mes premiers lancers, l'animation est très difficile a mettre en œuvre tant les rouleaux portent mon leurre ou créent un mou dans le fil annihilant tous mes efforts. Après quelques longues minutes passées a essayer de trouver la solution, je décide de monter sur les premières roches de la digue et lancer en travers pour contrer l'effet des vagues. C'est mieux en effet, le leurre arrive à travailler normalement entre les différentes vagues, malheureusement celles-ci se succèdent rapidement et laissent peu de place à une éventuelle attaque.

     22H15, je vois bien que je ne m'en sors pas, la technique n'est pas bonne, soit elle est difficile à mettre en œuvre dans ces conditions, soit je ne sais pas bien faire. Dans tous les cas il faut passer à autre chose. J'ai juste à me retourner pour pêcher cette fois l'entrée du port, ici pas de vague bien sûr, protégée qu'elle est par les deux digues qui l'entourent. Ici les conditions de pêche sont très faciles, mais je ne pense pas que ce soit le meilleur côté quand même pour trouver des Loups en action. Je prospecte quand même lentement, en me dirigeant vers les quais, je devine de petites chasses en surface. Des aiguilles nagent dans la pellicule supérieure, laissant derrière elles leur sillon si facilement reconnaissable. C'est elles qui sont en action pour l'instant sur les petits alevins qui viennent chercher la lumière des lampadaires. Ici aucun pêcheur, cela me laisse perplexe sur la qualité du poste.

     22H50, après avoir essayé quelques coups au milieu des bateaux amarrés, je décide de faire demi-tour et d'abandonner cette technique pour ce soir. Au moment de ranger la canne dans la voiture pour aller sur un autre coin, le désir d'essayer une nouvelle fois quand même les digues est plus fort. Cette fois c'est avec un zeap sea pop, bien plus bruyant que je décide de prospecter. Les vagues semblent claquer plus fort sur mes bottes que tout à l'heure, d'ailleurs les premières malicieuses viennent passer au dessus et baigner mes pieds. Je m'aperçois alors que je suis pourtant plus en retrait que tout à l'heure, ce qui me fait dire que la mer doit pousser en rentrant et qu'il serait peut-être intelligent d'aller voir dans le canal comment sont les conditions de pêche.

     23H25, je me gare sur le parking du canal et à ma grande stupéfaction je ne vois aucun pêcheur, le coin est désert. Cela ne me refroidit pas plus que ça, car je connais très bien le coin et il m'est arrivé maintes fois de faire du poisson, même quand les habitués avaient délaissé celui-ci. Effectivement le courant est rentrant, au niveau des portes il est vraiment intéressant, un peu moins ailleurs du fait qu'il perde de sa force de par la configuration plus élargie. C'est pourtant au-dessus que je décide de commencer, un poste dont les qualités ne sont plus à démontrer, derrière un bateau et sur un enrochement de quelques mètres. J'ai changé de canne et de technique, je pêche maintenant avec un raglou bleu et blanc de sept centimètres. Les lancers s'enchaînent mais malheureusement le coin semble aussi désert de pêcheur que de poisson.

     00H00, je pêche maintenant aux portes où le courant tire vraiment agréablement. Après un quart d'heure sans touche, je me décide a changer de leurre. Les conditions sont idéales pour essayer enfin ma dernière acquisition, un poisson nageur dont on m'a vanté les mérites lors d'une discussion avec un autre pêcheur. Il est apparemment très connu des spécialistes, je m'excuse déjà pour ceux qui pourraient être choqués par tant d'ignorance, qui ne sortent jamais sans lui dans leur boite. C'est un Jackson Artist fr 80, couleur mulet. Je le sens travailler, il a une nage vraiment attrayante, c'est avec confiance que je pêche. Je contourne le local des portes pour pouvoir faire passer le leurre à ras de celle-ci où le courant est le plus puissant. Après une vingtaine de minutes, alors que je suis en train de ramener tranquillement, j'ai la sensation que je pourrais le faire nager un peu plus rapidement pour accentuer son attrait. Deux tours de manivelle plus rapide et c'est la première attaque qui est déclenchée, le poisson ne se pend pas mais il ne m'en faut pas plus pour dire que ce leurre à vraiment de belles heures devant lui.

     00H40, cette fois-ci l'attaque est violente, le haut de la canne se plie comme un roseau car le frein est anormalement serré, heureusement le réflexe est rapide pour corriger l'erreur et ce Loup peut à présent faire chanter le moulinet comme il le souhaite. Le combat est vraiment un superbe moment, le poisson se servant du courant puissant ici pour mettre mon matériel à l’épreuve. Je sais que je n'ai aucune de chance de leur faire remonter le courant par les portes, je dois donc faire preuve d'équilibre pour longer celles-ci sur sur un rebord d'une vingtaine de centimètres avec l'épuisette dans une main et la canne dans l'autre. Le passage se passe sans encombre, je le bride maintenant dans les remous sans pression tant je le sens bien piqué. Un dernier claquement à la surface et le voilà posé dans mon épuisette. C'est un joli Bar de deux kilos. Sa petite séance photo obligatoire passée, je reprends rapidement la pêche.

     01H00, dommage que le courant soit en train de faiblir, il est maintenant bien trop peu puissant pour pouvoir continuer la pêche aux leurres. J'ai quand même du mal à partir, je fais encore quelques lancers avec un leurre souple mais je me rends vite compte que c'est peine perdue.

 

     01H20, le matériel est rentré, la soirée est une vrai réussite et tout ça grâce à qui ? Mr Jackson ! Je n'ai plus qu'un mot à dire, chapeau l'Artist !

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