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Les pêches de bruno
4 mai 2009

Le monstre de la Vis !

     Ah les vacances... c'est bon ! Après trois jours passés dans le Lot, me voilà de retour dans le Gard et mon dernier jour de repos va être consacré, vous vous en doutez bien, à la pêche à la truite.
   
    Je voulais essayer de pêcher la cèze sur un parcours que m'avait montré Chris mais de peur de ne pas retrouver la route, je décidais de retourner sur la Vis dont la route elle, n'a plus aucun secret pour moi.
    Il est 08h quand je quitte la maison, cette fois-ci je charge les cuissardes en premier pour être sûr de ne pas renouveler la mauvaise aventure de ma dernière sortie... Me voilà arrivé au coin magique, je ne sais pas comment je vais trouver la rivière car les fortes pluies des jours précédents avaient fait monter la Vis à un niveau "impêchable" selon les dires de Tit, qui était venu ici se casser les dents, quelques jours plus tôt.
    Ouf ! si le niveau est encore élevé, l'eau est claire et la rivière donc tout à fait praticable. Il n'est que 09h30 mais la température est très douce et le ciel bien dégagé, le vent du nord souffle très légèrement mais pas assez pour être nuisible. « Oh il neige ! » non pas des flocons bien sûr, car si vous voyez de la neige tomber au mois de Mai dans le Gard, c'est qu'il vous faut consulter. Les "bourres" de peupliers, c'est petites peluches blanches de deux ou trois centimètres, tombent sur l'eau comme lors de giboulées. C'est toujours très embêtant car elles se collent au fil ou au leurre voir les deux et signalent la présence d'un intrus au truite qui n'ont vraiment pas besoin de ça pour aiguiser un peu plus leur méfiance. Une approche discrète est obligatoire, l'eau cristalline et le soleil qui me frappe en plein dos ne permettent aucun relâchement.
    Deux, trois lancers et le premier raté de la journée. Un petit "toc" dans le poignet c'est le bonjour de la première Fario, elle ne risque pas de faire "hurler" le moulinet. Mise au sec j'admire sa robe et prends ses mensurations, elle ne dépasse pas les 18cm et c'est avec douceur qu'elle rejoint ses congénères. L'eau est vraiment très haute et ne facilite vraiment pas la pêche, beaucoup de "coups" sont cassés par ce niveau élevé. Je continue à prospecter sérieusement jusqu'à la fin du parcours, du moins ce que je pensais être la fin car après une bonne observation de la végétation qui borde la rivière, je devine un chemin entre les buis. Il me mène en fait vingt à trente mètres plus haut et se termine sur une petite cascade qui sera magnifique lorsque la Vis aura retrouvé sa "ligne". Une autre petite de 18cm, prise sous cette chute, termine le parcours. C'est donc la première fois que je n'attrape pas de truite maillée dans mon coin magique.
    Il est 11h00 et je me dirige sur Gornies pour pêcher le deuxième parcours. Le temps est en train de changer, les nuages commencent à gagner du terrain sur le ciel bleu et bientôt je ne verrai plus que des nuances de gris et de noir au dessus de ma tête, je sentirai même quelques fines gouttes me titiller le visage. Je me dis que ce brusque changement de temps avec une chute de pression atmosphérique n'annonce rien de bon.
    Effectivement si mis à part une truitelle de mêmes mensurations que les deux premières et deux ratés sont venus émailler la monotonie du parcours, c'est avec désabusement que je reviens vers la voiture pour manger un morceau.
    C'est un peu mentir que de dire ça, car si la pêche a été plus que monotone,la surprise de tomber nez à nez avec une dizaine de belles morilles jaunes a agréablement accompagnée ma sortie.
    Arrivé sur le parking du dernier coin, j'avale rapidement mes sandwichs avec la sensation que la journée va s'améliorer car ici la nature semble m'accueillir à bras ouverts.
    Au bord de l'eau, je prends cinq minutes pour changer de cuillère et observer la rivière. Tout semble assez calme, pas d'activité en surface mais je peux observer deux truites chercher leur nourriture sur le fond. Le soleil commence à ressortir timidement et la température remonte au rythme de ses apparitions. Les grands plats me semblent propices à la prise d'une belle truite.

    En tête d'un, la montée des eaux a créé un double courant, léchant un rocher creux par la droite et la gauche, créant ainsi un remous entre les deux veines. Grâce à un délicat "lancer sous la canne" ma cuillère tombe juste derrière le rocher en plein cœur du remous, je n'ai pas le temps de faire plus d'un tour de manivelle qu'une magnifique Fario s'en saisit, la bataille est rude mais le coin bien dégagé ne lui offre aucune chance de m'échapper. Allongée sur le sable je prends le temps de la photographier et de la mesurer. Elle frôle les 33cm ( après autopsie à la maison je m'aperçois que son estomac est rempli de 3 vairons) et c'est avec satisfaction qu'elle rejoint les morilles dans ma musette.

    Je connais un coin,plus haut, qui pourrait abriter une très grosse, je mis rends donc rapidement. Caché derrière les branches je scrute l'eau. « Oh petiou ! » elle doit bien mesurer 50cm, son dos semble bleu et le ventre orangé, je n'ai jamais vu ça de toute ma carrière de pêcheur, la tête orientée vers la surface elle observe tout ce qui passe. Je décide de tenter ma chance avec la cuillère mais l'endroit est très encombré, des branches et un tronc d'arbre immergés empêchent toute longue récupération.

    Petit lancer discret en balancier, « un, deux, trois ! », « Tchok » en plein dans la branche qui barre le courant perpendiculairement. « Alors là, bravo ! Champion du monde  ! ». Je ne prends pas le risque de tirer de peur de la faire fuir et coupe le nylon entre mes dents. La cuillère se décroche et tombe en papillonnant au fond de l'eau,la vision de cet intrus lui fait prendre le chemin de sa cache. Le problème est que j'ai beau fouiller dans toutes mes boites je n'ai pas de cuillère adaptée. Je choisis le vairon factice car il me permettra dans le cas où elle ne ressorte pas de dandiner devant sa cache. Le nœud n'est pas encore fini que le monstre à déjà repris son poste de chasse. Avec la plus grande discrétion, je ne me trouve qu'à un mètre d'elle (ce qui m'a permis de la filmer un peu), je tente un lancer « sous la main », le vairon tombe juste sur sa droite, elle en prend la direction puis fait un demi tour fulgurant pour rejoindre son antre. Je vais continuer à dandiner pendant une dizaine de minutes mais sans aucun effet. Je fini le parcours avec le vairon mais sans résultat. Il est temps de faire une photo pour immortaliser la sortie. Je prends ensuite le chemin du retour en pensant à ce monstre qui pourrait bien hanter mes nuits pendant quelques temps.

 

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Commentaires
B
la belle de tes rêves est déjà dans ton lit!!ne fantasme pas trop sur une allumeuse qui ne se laissera posséder que par plus rusé qu'elle!!! tu risques de la revoir de nombreuses fois avant qu'elle ne succombe! bonne chance quand même et courage!<br /> <br /> peps
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