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Les pêches de bruno
14 mai 2009

Qu'elle belle aventure !

    En ce matin du Jeudi 14 mai 2009, deux questions me trottent dans la tête. La première est
« Est-ce que le scooter va démarrer ?» et la seconde «La grosse sera-t-elle au rendez-vous ?».

    Lundi 11 mai notre sortie sur la Vis avec le padré a été court-circuité par une panne de batterie, c'est donc aujourd'hui que nous allons taquiner la truite ensemble, événement qui n'est plus arrivé depuis bien longtemps.

    «VROOM !!» voilà déjà une question qui ne se pose plus, Céline équipée de son casque , suçotant son bonbon à la menthe matinal, vient de démarrer le scooter. Cette fois c'est parti, il est 07h45 et à bord de la voiture, au moment de quitter la maison, plus qu'une seule question ne m'occupe l'esprit...

 

    Le rendez-vous était fixé à 09h00 sur le parking du Super U de Ganges, il n'est que 08h35 lorsque je gare la voiture sur celui-ci. C'est étonnant de voir comment j'arrive a être si en avance à la pêche et à la bourre pour le reste... Pep's ne tarde pas et si tôt le bonjour de passé, nous voilà sur la route de la Vis.

    Il est à peine 09h00 quand nous nous équipons aux abords du coin magique, cuissardes enfilées, ceinture de pêche accrochée à la taille, musette et panier sur l'épaule, nous attrapons nos lancers et nous élançons vers une belle aventure.

    Je laisse à Pep's la primeur du coup, c'est bien la moindre des choses surtout sachant les rendements de ce coin, je me verrai mal sortir une belle devant son nez alors que cette sortie lui est dédiée.

    Les débuts sont un peu compliqués, le poignet semble bien crispé et cette blessure au doigt n'arrange rien mais c'est aussi la faute à un matériel pas très adapté et de longues années de disette à la cuillère.

    «SWIIT, SPLOUF !!» quelle chandelle ! «Tu l'a vu celle-là ?». Oh oui il l'a vu car sa cuillère est déjà en train de passer en plein où la belle vient de nous saluer, deux ou trois passages n'y feront rien, la belle n'est pas décidée à mordre et Pep's la bien compris il continue donc a peigner le coin. Sans résultat, il me laisse la place pour voir si je peux accéder à des postes qu'il n'arrive pas a atteindre. Après quelques lancers, en tombant sur la rive opposée, juste devant une belle pierre blanche immergée, alors que l'on suit des yeux la trajectoire de la cuillère, nous apercevons une très grosse truite suivre ma cuillère à quelques centimètres derrière sur plus de la moitié de la rivière. Malheureusement, à part une toute petite tape sur la cuillère, elle ne l'attaquera pas. J'essaie quelques lancers de plus sur la même trajectoire mais la belle ne daigne pas remontrer le bout de son nez, seule une petite de 18cm à peu près vient se prendre à mon leurre.

    Nous continuons à pêcher chaque coins avec application, alors que je passe devant Pep's pour tenter le poste du dessus, une mère Colvert et ses six petits fuient à mon arrivée, elle leur fait traverser la rivière et longeant la berge opposée,  les amène dans un coin plus sûr à l'abri de ces deux dangereux bipèdes.

    11H00, nous arrivons au niveau de la petite chute qui marque la fin du parcours, Pep's change une nouvelle fois de cuillère, pas du fait d'une casse, qui semble impossible tant les décrochages incroyables ont déjà accompagnés son parcours, mais du fait d'un manque de confiance dans la couleur, la forme ou le poids de son leurre.

    «HOULA ! Celle-la elle est belle!», je viens de piquer une truite dans un contre courant sur le bord, contre courant trompeur car une fois la truite sortie de l'eau je m'aperçois en fait qu'elle atteint à peine les 20cm. Je lance une nouvelle fois juste entre les deux courants, une belle décharge se fait ressentir dans mon poignet, je n'ose plus dire qu'elle est belle mais il me semble quand même que celle-ci est maillée. Elle mesure 25Cm et sa robe est d'un jaune d'or. Me voilà ravi et je me dis qu'il ne faudrait pas plus qu'une truite pour Pep's pour que cette sortie soit réussie.

    Nous revenons vers la voiture et sur le chemin nous décidons avant de repartir de tenter une nouvelle fois la très grosse du départ. Malgré toute mon application sur plusieurs lancers, la belle ne semble plus être là.

    Nous voici sur  le deuxième parcours, je décide de l'amputer de la première partie qui me semble bien trop pénible physiquement pour ses vieilles jambes. Le temps assez clair jusqu'ici commence a s'assombrir, on ressent comme une torpeur de dame nature et cela nous semble vraiment de mauvaise augure. Au vu de l'activité des truites, nous prenons le temps de discuter de précédentes aventures et j'en profite pour lui montrer les coins où j'ai découvert quelques morilles. Nous finissons cette portion sans aucune touche, le temps semble vraiment se désagrégeait au fil des minutes et nous décidons de remonter sur le dernier parcours où quelques tables installées sous de grands sapins nous accueillerons pour manger.

    Il est 12h45, le jambon, le pâté, les œufs, les salades, le pain et le vin ( il y a aussi de l'eau ! Si si promis) sont disposés sur la table et nous nous jetons dessus comme si nous n'avions pas mangé depuis des jours. BROOOMM !, le tonnerre gronde, il semble faire nuit tant le temps c'est couvert subitement et les premières gouttes font leur apparition. Les gouttes de la taille d'une bille qui s'abattent sur notre tête nous font comprendre qu'il est grand temps de tout rentrer dans la voiture pour y finir de manger au sec. Nous avons juste le temps de fermer les portières qu'un violent orage se déchaine.

    Il est 13h30, l'estomac bien rempli je guette par la fenêtre les éclaircies qui s'approchent, il pleut encore mais l'orage est passé, je propose de reprendre la pêche mais Pep's me dit « t'es fou, il pleut encore trop fort !». Je pense en fait que cette pluie n'est pas là pour lui déplaire et qu'il pourrait en elle y trouver une excuse pour plonger tranquillement dans une sieste réparatrice. Oui mais voilà nous ne sommes qu'à quelques mètres du monstre et je ne lui laisse pas la chance de fermer une paupière.

    Les imperméables sur les épaules, nous reprenons la pêche, il pleut toujours mais nous sommes ici bien abrités par de grands sapins magnifiques. Nous ne faisons rien jusqu'au poste fatidique, Pep's y est arrivé en premier sans le savoir et heureusement il ne s'est pas encore trop avancé. «C'est ici !», avant de m'avancer pour voir si elle est en place, je décide d'effectuer un lancer sur la gauche de l'arbre immergé, dans le cas où elle aurait changer de poste... ce serait bête de la faire fuir sans aucun essai. C'est une truitelle qui se saisit de ma cuillère arrivée au niveau de mes pieds.

    Cette fois-ci je n'y tient plus! Le cœur battant, les mains tremblantes, je m'avance lentement vers son poste...«Elle y est !», décrivant l'endroit exact où elle se trouve, je me recule et lui laisse la place pour aller la voir. «Elle est belle effectivement !», nous prenons le temps de la regarder vivre et nous notons qu'elle se nourrit entre deux eaux. Décision est prise de la pêcher à la longue canne avec une mouche noyée. Je garde les lancers et surtout le poste, pendant que Pep's retourne à sa voiture chercher sa canne au toc à fil intérieur et une boite à mouche. Le voilà de retour, reculés sur le petit chemin qui surplombe le poste et abrités derrières les arbustes nous montons la canne. Après réflexions,  nous décidons de mettre une noyée de couleur marron claire et montée sur un hameçon de 16 ou 18, deux petits plombs à une trentaine de centimètres au dessus viennent finir la monture.

    C'est Pep's qui  s'avance, je lui avais réservé celle-là,  tout doucement il dépose la noyée un peu en amont de la truite... un passage, deux passages, trois passages rien le monstre ne bronche pas. Pas la peine d'essayer plus et de risquer de l'effrayer, elle ne veut pas de cette mouche. Nous étudions une nouvelle fois la boite et cette fois-ci nous succombons sur une nymphe plombée marron à tête d'or. Je me charge de faire les nœuds car les yeux du padré ne voient plus aussi bien qu'avant (qu'elle pression ! imaginez que le nœud lâche pendant la bagarre ).

 Pep's se positionne à nouveau et tente de faire passer la nymphe devant la truite, le temps sombre et quelques dixième en moins font qu'il lui est très difficile de suivre sa course. «Aie !», Pep's vient d'accrocher une branchette qui pendouille au dessus du poste, avec délicatesse et sans aucunes brusqueries il réussit à décrocher. Elle n'a pas bougé, d'un geste sûr il dépose à nouveau la nymphe mais cette fois-ci quelques centimètres plus en amont, derrière lui je filme ce grand moment, le monstre effectue un brusque déplacement sur la droite et alors que je pense «elle est en train de fuir», j'entends «Je l'ai !!». Le premier scion de la canne est pliée en deux, «l'épuisette dans mon panier !», j'en laisse tomber la caméra aux pieds, dans les buissons, l'épuisette en main je fais une Chabal par la droite de Pep's, rien ne me résiste, les branches et les arbustes plient et craquent sous mon passage, j'arrive à glisser l'épuisette dans l'eau et le padré la fait descendre à l'intérieure. «Oh put.. qu'elle est belle !», je n'en reviens pas, on l'a eu. Je filme Pep's pour avoir ses impressions à chaud, il ose me faire le blasé alors que je vois bien qu'il jubile à l'intérieur. Elle mesure 43cm et pèse 749g, sa robe est en fait d'un noir et argent magnifique. Les sms sont envoyés pour faire part à tout le monde de notre réussite. J'en reçois à mon tour de félicitations et Tit sature mon portable de sms et d'appels (on en rigole tant on le devine faire des va et vient et bouillir d'impatience de connaître les moindres détails).

    Nous poursuivons le parcours avec plein de bonheur dans les yeux et pour mon cas quelques   grammes en plus dans la musette car c'est moi qui est hérité du monstre (ça pèse dur). Pep's fera sur cette fin de parcours très intéressante sa première truite au lancer et moi encore une petite qui aurai pu servir de vif au monstre tant ses mensurations sont ridicules.

 

    Nous voilà aux voitures, une pomme et un panach' bien frais essaient de nous remettre de nos émotions, nous discutons encore un peu de cette agréable journée avant de prendre le chemin du retour.

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Commentaires
T
toutes nos félicitations de ma part et aussi de celle de CARO pour ton pére car on a trouvé ça magnifique qui puisse la faire en découvrant le poste pour la premiere fois. ça c'est du pecheur il a analysé la situation avec classe et il mérite amplement de l'avoir eu au bout de la canne <br /> moi en ce qui me concerne je ne sais meme pas si je l'aurai eu un jour tant le poste était dificile à pecher .<br /> encore un grand bravo mais dit lui qu'il nous en laisse un peu <br /> ps heureusement que les jambes ne suivent pas lol
B
Le padré,peps ou le vieux n'est pas encore un croulant et peut taquiner la 'demoiselle' surtout si elle aussi 'belle' ) qu'un jouvenceau surexité devant une telle robe!!!!!!!!!<br /> J'ai constaté,à mon grand désespoir, qu'il me fallait à noueau pratiquer la ferraille plus souvent avant d'atteindre ta dextérité. un bon point pour l'élève,mais il reste la 'mouche"!!!!!! ET il ne faudra pas la prendre,si par hasard, ou, tout naturellemnt les roles étaient inversés!!!
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